Depuis la gauche radicale jusqu’à la droite dure, en passant par le centre affable, de nombreux acteurs politiques français se réclament de l’héritage d’Antonio Gramsci, le communiste italien emprisonné par le régime fasciste. Cette référence s’explique par la fin de la période de la ‘soft ideology’ des années 2000, qui replace la bataille culturelle au cœur de toute action politique visant à conquérir ou conserver le pouvoir. Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, souligne que ‘les patrons sont en train de perdre la bataille des idées’, faisant écho aux idées de Gramsci. Pour elle, les entrepreneurs ne sont plus admirés pour leur contribution à la richesse et à l’emploi, mais critiqués pour leur utilisation d’aides publiques et leur réticence à contribuer financièrement pour combler les déficits publics.
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