Les frères Menendez, qui ont passé plus de trois décennies derrière les barreaux après avoir abattu leurs parents dans leur maison de Beverly Hills, ont été recondamnés mardi à 50 ans à perpétuité, ce qui signifie qu’ils sont désormais éligibles pour une libération conditionnelle. Lyle et Erik Menendez purgaient jusqu’à présent une peine de réclusion à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle pour les meurtres de 1989 de Jose et Kitty Menendez. La décision a été rendue à l’issue d’une audience d’une journée au tribunal de Los Angeles, au cours de laquelle les avocats des frères ont plaidé qu’ils ne représentaient plus un danger pour la sécurité publique. Après leur arrestation au début de 1990, les frères ont toujours affirmé avoir été abusés sexuellement pendant des années par leur père. Les meurtres, ont-ils dit, étaient une forme de légitime défense. Le cas a suscité un intérêt renouvelé après la récente diffusion d’un documentaire Netflix et d’une série dramatique. Malgré l’opposition du procureur actuel, Nathan Hochman, qui a fait valoir que les frères n’avaient pas assumé pleinement la responsabilité de leurs crimes et qu’ils continuaient à représenter un danger, le juge de première instance Michael Jesic a décidé de leur offrir une nouvelle chance. Au cours de l’audience, des membres de la famille des frères ont plaidé pour qu’ils aient une ‘seconde chance dans la vie’. Les deux frères, qui étaient respectivement âgés de 18 et 21 ans en 1989 au moment des meurtres, semblent avoir effectué une transformation impressionnante selon le juge, qui a également pris en compte les efforts des frères en termes de réhabilitation en prison. Avant de prononcer la nouvelle peine, chaque frère a eu l’occasion de s’adresser au tribunal. Erik Menendez a admis avoir commis un acte atroce sans justification, exprimant souvent sa propre empathie pour ses parents. Lyle Menendez a également reconnu qu’il ne pouvait pas justifier ses actions de cette nuit d’août 1989. Il a promis de continuer à aider les autres s’il est libéré et a affirmé son engagement à travailler pour changer la culture carcérale. La demande de libération conditionnelle des frères sera examinée par une commission en juin. La décision de la cour de leur offrir une chance de liberté après ces nombreuses années de détention soulève des questions importantes sur le système judiciaire et la notion de réhabilitation.
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