Des milliers de Birmans ont célébré le début de la fête de Thingyan, le Nouvel An birman, au milieu des décombres laissés par le séisme meurtrier survenu fin mars. Malgré les rituels d’éclaboussement symbolisant purification et renouveau, l’atmosphère à Mandalay et Sagaing, gravement touchés par le séisme de magnitude 7,7, n’était pas à la fête. De nombreuses personnes dorment toujours dans des tentes près des bâtiments effondrés, manquant d’installations sanitaires et d’eau potable. Les préoccupations sont exacerbées par les fortes pluies attendues. La traditionnelle coutume d’acheter des pots en argile et des plantes pour célébrer la Nouvelle Année est maintenue malgré les difficultés. La chaleur étouffante et les moustiques rendent la vie difficile pour les sinistrés. Plus de 5 200 bâtiments ont été détruits, plus de deux millions de personnes ont besoin d’aide, et un appel aux dons a été lancé par l’ONU pour récolter 275 millions de dollars. La Birmanie, déjà affaiblie par un conflit civil et politique, peine à se remettre de cette nouvelle tragédie qui s’ajoute à une situation déjà précaire pour de nombreux habitants.
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