La nation zimbabwéenne est captivée par un magnat flamboyant, surnommé « Sir Wicknell », qui a l’habitude de donner des voitures de luxe ainsi que des liasses de billets à ceux qu’il juge patriotiques, même à ceux qu’il n’a jamais rencontrés. Mercedes-Benz, Toyota SUV, Range Rovers sont les véhicules de choix de Wicknell Chivayo pour les destinataires, allant des stars de la musique, aux chanteurs gospel défraîchis, en passant par les footballeurs, les leaders religieux et les fidèles du parti au pouvoir, le Zanu-PF. Le controversé entrepreneur de 44 ans affectionne particulièrement une Rolls Royce blanche et possède une flotte de voitures de luxe personnalisées, qu’il a également commencé à offrir au fur et à mesure qu’il acquiert de nouveaux modèles. Connu sous le nom de « Sir Wicknell », il adore se vanter de sa richesse sur Instagram – détails que les tabloïds adorent – mais s’il est ouvert sur la façon dont il dépense son argent, il est moins loquace sur la façon dont il le gagne, alors qu’il est scruté pour l’origine de sa richesse dans un pays où la vie est un combat quotidien pour la plupart des gens. Au cours de l’année écoulée, son compte sur les réseaux sociaux a été inondé de publications sur ses dons. Ils suivent un schéma similaire : une photo d’une voiture étincelante avec des ballons attachés – parfois avec un gros nœud sur son capot – est accompagnée d’un message de félicitations à quelqu’un avec des instructions sur l’endroit où il peut la récupérer, généralement dans l’un des nombreux concessionnaires de voitures de luxe qu’il utilise dans la capitale, Harare. « S’il vous plaît, ALLEZ VOIR VICTOR chez EXQUISITE MOTORS, votre tout nouveau Range Rover Autobiography 2025 est ENTIEREMENT PAYE et prêt à être récupéré », a-t-il dit au grand musicien Jah Prayzah le mois dernier, ajoutant que 150 000 dollars (111 000 livres sterling) en espèces l’attendaient également là-bas. « Ce n’est qu’un petit geste de ma gratitude pour votre IMMENSE contribution à la musique zimbabwéenne et votre patriotisme en unissant des milliers de personnes à travers la musique, prêchant la PAIX, prêchant l’AMOUR et prêchant l’UNITÉ dans chaque chanson. » Le volume de ses « cadeaux publics » est devenu presque frénétique – il reposte même des mèmes humoristiques à ce sujet. Sur les réseaux sociaux, les comptes du Zanu-PF le louent abondamment, en le félicitant pour sa philanthropie. La Range Rover offerte à la star zimbabwéenne de l’Afrobeats Jah Prayzah avait une plaque d’immatriculation personnalisée avec son surnom « Wagwizi ». En privé, Sir Wicknell – comme tout le monde l’appelle – a également distribué des maisons et des bourses d’études aux fidèles de son église apostolique, l’Église chrétienne de Sion, connue pour ses vêtements blancs et son culte en plein air. L’homme d’affaires à la voix douce et à la carrure imposante est devenu le symbole de la culture zimbabwéenne de l’exhibition de richesse, le désir de montrer sa richesse en personne et en ligne. « Faire du shopping et dépenser de l’argent sont quelques-unes de mes passions », a-t-il écrit en 2013, lorsqu’il a commencé sur Instagram, à côté d’un chariot d’hôtel rempli de ses achats. Peu de temps après, il a ajouté : « Être riche est parfois un casse-tête » et a posté une photo de sa vaste collection de chaussures alors qu’il hésitait entre une paire de Louis Vuitton ou de Salvatore Ferragamo. Et cela a continué, avec des vacances à Dubaï, New York, Paris, Londres et des voyages d’affaires à Johannesbourg, Shanghai et New Delhi – et plus récemment des publications sur son nouveau jet privé. Il aime aussi afficher sa proximité avec le pouvoir – postant des photos de lui-même avec des politiciens, de l’ancien président zimbabwéen Robert Mugabe et de son successeur Emmerson Mnangagwa à d’autres dirigeants africains tels que l’ancien président de la Tanzanie, Samia Suluhu Hassan, et le vice-président du Kenya, William Ruto. « Il est très impliqué dans ses affaires, très sur le terrain et garde un œil sur chaque centime dépensé », a déclaré un homme d’affaires ayant déjà traité avec M. Chivayo, qui a préféré rester anonyme, à la BBC. « Il est clair qu’il est politiquement protégé », a-t-il ajouté. En Afrique, le cadeau non sollicité est extrêmement puissant, a déclaré Simon Mann… [suite du texte tronquée pour respecter la limite de caractères].
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