Depuis des décennies, le monde du tennis est témoin de joueurs et joueuses qui crient à pleins poumons sur les courts. Cette pratique, adoptée par de nombreux acteurs du jeu, dont la numéro 1 mondiale Aryna Sabalenka, soulève diverses interrogations. Si cela peut parfois être perçu comme une forme de provocation et d’intimidation, il existe aussi des explications scientifiques à ces cris stridents. Chaque joueur a sa propre façon de s’exprimer, certains grognent, d’autres hurlent, et chacun cherche à trouver un équilibre entre contrôle et intensité. Lors des matchs à Roland-Garros, les bruits des balles s’entremêlent avec les cris des joueurs, créant une ambiance particulière. Certains se rappellent encore du duel entre Maria Carlé et Ann Li, où les vocalises de l’argentine résonnaient dans tout le stade. Ces cris, parfois comparables à ceux d’une perceuse ou d’un lion rugissant, sont parfois mal perçus par leurs adversaires, comme en témoigne Aravane Rezaï face aux excès sonores de Michelle Larcher de Brito. Certains joueurs, comme Aryna Sabalenka, sont bien conscients de l’impact de leurs cris et cherchent à les maîtriser. L’entraîneur Sébastien Villette explique que ces cris peuvent permettre d’expulser un maximum d’air à la frappe, augmentant ainsi la puissance du coup de manière significative. Des études ont même montré que crier pouvait augmenter la puissance de la frappe de près de 4%. Certains joueurs, comme Fabien Reboul, considèrent que ces cris les plongent dans une énergie de puissance supplémentaire, les aidant à se surpasser sur le court. Pour d’autres, comme Sadio Doumbia, c’est une question d’identité et de relâchement. Les criantes sont nombreuses dans l’histoire du tennis, de Monica Seles à Maria Sharapova, en passant par les sœurs Williams. Dès les années 1960, les premières vocalises faisaient leur apparition sur les courts, avec des joueurs comme Vicky Palmer. Chaque joueur a sa propre explication sur ces cris, certains les justifiant comme une technique de respiration augmentant l’énergie et la puissance. Que ce soit un cri bref et puissant ou un hurlement prolongé, ces vocalises font partie intégrante du jeu de nombreux joueurs et joueuses, cherchant à tirer parti de ce phénomène pour optimiser leurs performances sur le court.
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