Trois ans après son entrée spectaculaire sur le marché, le constructeur automobile allemand Porsche ne sera plus coté à Francfort, la principale bourse allemande, en raison de la baisse de la demande et des tarifs douaniers imposés par le président américain Donald Trump sur les voitures importées d’Europe. Le changement entrera en vigueur le 22 septembre, selon l’annonce de Stoxx, propriétaire de la bourse de Francfort. En parallèle, l’entreprise biopharmaceutique Sartorius fera également son entrée dans l’indice MDAX après avoir quitté le DAX, où sont listées les principales sociétés allemandes. M. Oliver Blume, PDG de Porsche et de son actionnaire majoritaire, Volkswagen, a promis que l’entreprise, en pleine restructuration, reviendrait « le plus rapidement possible » parmi les 40 entreprises les plus précieuses d’Allemagne. Les actions de Porsche ont perdu un tiers de leur valeur au cours des 12 derniers mois, obligeant l’entreprise à réviser à la baisse ses perspectives à trois reprises en 2025. La concurrence des constructeurs automobiles de luxe chinois sur le marché automobile le plus important au monde, la Chine, a également pesé sur Porsche. L’accord commercial entre les États-Unis et l’Union européenne, qui impose des droits de douane de 15 % sur toutes les voitures entrant en Amérique, renchérit également les coûts pour Porsche, qui produit tous ses véhicules en Europe et doit désormais faire face à des coûts plus élevés pour les ventes aux États-Unis, son plus grand marché. Les analystes estiment que Porsche a le potentiel de redresser la situation, mais cela prendra du temps et nécessitera un recentrage ainsi que le lancement d’une nouvelle génération de produits équipés de motorisations conventionnelles ou hybrides.
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